- RÉSERVES PHYSIOLOGIQUES
- RÉSERVES PHYSIOLOGIQUESLES BESOINS nutritionnels des êtres vivants, animaux et végétaux, sont variables en fonction de leurs activités fonctionnelles et de leur stade de développement. Les besoins énergétiques, en particulier, sont impératifs et prioritaires en regard des autres besoins, notamment structuraux, des cellules. Devant l’éventualité d’insuffisances ou de manques de ressources alimentaires disponibles dans leur biotope, le maintien en fonction (ou maintenance) et la reproduction des organismes vivants nécessitent la constitution de réserves individuelles leur permettant, à court ou à long termes, une indépendance vis-àvis de leur environnement. Les conditions de mise en réserve et d’utilisation des matières nutritives ainsi épargnées représentent une adaptation métabolique caractéristique: elle se définit selon les formes d’activité des organismes ou selon leurs types biologiques fondamentaux, notamment quant à la thermorégulation chez les animaux (poïkilothermes, homéothermes, hibernants) ou quant au cycle végétatif chez les végétaux (plantes annuelles, bisannuelles, vivaces).Au sens physiologique, l’existence d’organes et de cellules différenciés pour accumuler les réserves nutritives apparaît comme un moyen de survie au service de l’organisme ou de l’espèce. Chez les animaux, c’est le tissu adipeux riche en lipides qui constitue la principale réserve énergétique, alors que chez les végétaux les réserves énergétiques de la graine, de nature glucidique (amidon) ou de nature lipidique (huile), sont associées à d’autres nutriments indispensables à la croissance de la plantule. De ce fait, la nature et la disponibilité des réserves de macronutriments et de micronutriments conditionnent de façon critique la vie et la continuité des organismes et des espèces. Toutefois, tandis que les réserves du végétal souvent abondantes sont largement au service de la perpétuation de l’espèce, les réserves relativement limitées de l’animal sont typiquement au service de la maintenance individuelle, exception faite toutefois du cas des réserves souvent constituées au sein de la cellule-œuf où elles serviront à l’embryogenèse.
Encyclopédie Universelle. 2012.